Cannabis : la consommation est plus faible mais plus intense dans les Outre-mer


L’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) a publié le 19 décembre les résultats de la dernière enquête du Baromètre de santé publique de la santé publique en France. L’étude révèle, entre autres, moins d’essais de cannabis dans les Outre-mer que la moyenne française. En revanche, la consommation est plus intense en fûts. décryptage.

En 2021, l’Enquête Santé Publique du Baromètre Santé France a interrogé 23 661 adultes sur leur consommation de cannabis. Un peu moins de la moitié (47,3 %) ont déclaré avoir fumé du cannabis au moins une fois dans leur vie. Alors que le pourcentage d’utilisateurs en 2021 est resté stable depuis 2017, les usages ont diminué au cours du mois écoulé.

Les niveaux d’expérimentation et de consommation de cannabis dans les régions révèlent un domaine contradictoire. En France métropolitaine, le centre du Val de Loire, les Hautes-de-France et l’Ile-de-France affichent une prévalence de cannabis plus faible.

Dans les Outre-mer, les essais de cannabis sont moins nombreux, avec des écarts très marqués avec la moyenne française.

L’OFDT distingue cinq niveaux de consommation de cannabis :

  • Expérimentation, c’est-à-dire utiliser au moins une fois dans sa vie
  • Utilisé par an, au moins une fois dans les douze mois précédant l’enquête
  • Utilisez-le un mois, au moins une fois par mois avant d’essuyer
  • Usage régulier : au moins une fois dans les 10 jours précédant l’essuyage
  • Utilisation quotidienne : au moins une fois par jour

De manière générale, la tendance est la suivante : il y a moins de consommateurs annuels ou pilotes dans les DOM qu’en France. Cependant, la consommation dans les territoires d’outre-mer est plus fréquente et plus intense. Celles-ci sont proches des valeurs de la zone PACA et Occitanie.

Aux Antilles comme en Guyane, 30 % des expérimentateurs ont consommé du cannabis dans l’année, contre plus de 20 % en France. De même, environ 40 % des consommateurs
fument régulièrement du cannabis par an (au moins 10 fois par mois), contre 25 % en France. Ces valeurs montrent d’une part qu’une part importante de la population à l’étranger ne consomme pas de cannabis (plus de 70% des non-expérimentateurs) et d’autre part, une part similaire ou supérieure des consommateurs réguliers. La Réunion se distingue par un profil de consommation similaire à celui observé en France métropolitaine.

Contacté par notre rédaction, l’OFDT nous a indiqué qu’il avait encore des questions sans réponse. Les données non scientifiques ne permettent pas de déterminer les causes de l’augmentation de la consommation dans les Outre-mer. Cependant, il semble y avoir un autre contexte d’utilisation dans lequel, malgré une législation et une application similaires, les hypothèses seraient plus culturelles. En fait, il s’agirait soit d’une frange ancrée dans le territoire, soit d’un usage récréatif supposé sous un autre angle.



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